C’est grâce à toutes ces personnes que l’association Zero Waste Paris peut mener à bien ses actions vers le zéro déchet sur le territoire parisien et en Île-de-France ! De l’organisation d’événements de sensibilisation à la réflexion stratégique de l’association, en passant par l’animation d’ateliers, nos bénévoles sont mobilisé·es pour soutenir et partager les valeurs de Zero Waste Paris. Nous avons décidé de mettre la lumière sur elles et eux en vous présentant une série d’interviews. Après celui de Julia, c’est Elise qui répond à nos questions !
Qui es-tu ?
Je m’appelle Elise et j’ai 22 ans ! J’ai fait une licence en sciences environnementales que j’ai beaucoup aimé, mais une fois en école d’ingénieur je me suis rendue compte que je voulais faire quelque chose de plus concret et l’associatif est un domaine qui m’intéressait. C’est pourquoi j’ai commencé un service civique à Zero Waste Paris.
Pourquoi avoir choisi Zero Waste Paris comme service civique?
La question des déchets m’intéresse à l’origine. Contrairement à d’autres aspects de la crise climatique, on a tendance à la sous-estimer à cause de sa faible part dans les émissions carbone totale (notamment dû au fait qu’on ne compte pas les émissions carbone liées à la production de l’objet qui a fini en déchet).
Pourtant, les déchets cristallisent des enjeux techniques et sociaux au cœur de la crise climatique. Tout le monde n’est pas touché par la pollution liée aux déchets de la même manière et c’est directement en lien avec les inégalités sociales. Le zéro déchet, c’est plus qu’une démarche, c’est une remise en question de notre société de consommation.
En plus de ça, travailler à l’échelle plus locale permet d’agir sur le terrain : entre les animations, les enquêtes et les interviews, on bouge beaucoup. Je cherchais une mission avec du contact humain et je suis servie !
À quoi ressemble une journée type à Zero Waste Paris?
Le matin, je vais à la Maison du Zéro Déchet pour travailler dans le coworking à l’étage. Je consulte mes messages pour voir s’il y a des nouveaux adhérent·e·s et les orienter vers des projets qui correspondent à leurs centres d’intérêts.
Dans la matinée, je peux faire un point avec Méli ou Joséphine, les 2 salariées de l’asso pour établir une To Do List ou coordonner la communication. Comme j’aime bien Canva, je travaille sur les visuels des réseaux sociaux.
Après avoir déjeuné sur la terrasse de la MZD, il est temps de partir dans Paris ou sa banlieue pour animer l’atelier Textile durable et Upcycling, où l’on parle du poids écologique et sociale des vêtements en s’initiant à l’upcycling avec la confection de petites éponges en tissu.
Comment décrirais-tu Zero Waste Paris en trois mots ?
Dynamique, convivial et consciencieux.
Quel est ton premier souvenir de Zero Waste Paris ? Une anecdote ?
Oui j’ai une anecdote assez drôle !
On devait faire la première animation de l’atelier Fast Fashion dans un lycée. C’était la première fois que je faisais un stand. Nous devions être 4, dont 2 nouvelles recrues, Joséphine et moi. L’ancienne salariée, Lara, avait tout le matériel et devait nous guider pour notre première animation. Sauf qu’elle s’est retrouvée enfermée chez elle ! Son conjoint avait pris ses clés sans faire attention… et ne pouvait rentrer que le soir !
On a dû rebondir et prendre l’atelier en main : le matin, on a animé la présentation grâce aux supports de présentation du Drive. L’après-midi, alors qu’on comptait baisser les bras et annuler le stand faute de supports, le lycée a insisté et nous a proposé d’imprimer le nécessaire. Au final, tout s’est bien passé, et les enfants comme les professeur·e·s se sont montrés très intéressés. Une journée physique mais qui a vraiment renforcé notre cohésion !
Quel est ton objet zéro déchet préféré ? Pourquoi ?
La culotte menstruelle ! Beaucoup plus confortable et avec beaucoup moins de risque pour la santé des personnes menstruées, car elle évite les substances chimiques et réduit les irritations ou infections liées aux tampons et serviettes classiques.
Quelle a été ta première démarche zéro déchet à la maison ?
Le tri à la source des déchets alimentaires. Je pensais que les points d’apports volontaires étaient trop loin de chez moi, mais avec la loi AGEC, des nouveaux points ont bourgeonné dans les villes.
Dans un monde idéal, quelle démarche zéro déchet aimerais-tu voir en place dans le quotidien de tout le monde ?
La consigne ! Les déchets liés à la vente à emporter ont explosé depuis le Covid alors qu’on pourrait réduire beaucoup de déchets en utilisant juste un Tupperware. Si ça peut paraître comme une “contrainte” pour le ou la consommateur·trice, je pense que c’est aussi un moyen de créer du lien avec le ou la restaurateur.trice en revenant au restaurant. C’est aussi plus agréable de manger dans un plat !
Que dirais-tu à quelqu’un qui hésite à intégrer l’association ?
Qu’importe la branche qui t’intéresse, tu trouveras ton bonheur ! Il y a plein de choses différentes à faire dans l’association : communication, éducation, enquêtes, écriture d’articles… Ça permet d’être polyvalent·e, et surtout de découvrir des choses différentes.
Se lancer dans une asso peut faire peur parce qu’on sort de sa zone de confort, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide pour être guidé·e sur le fonctionnement et à prendre des initiatives pour monter des projets ! Zero Waste Paris vit grâce à ses bénévoles et on a besoin de leur motivation et leur créativité pour avancer.
Justement, pourrais-tu nous conseiller un livre, un podcast, un film/documentaire sur la thématique des déchets ?
Je pense que comme beaucoup ici, je ne peux que recommander Déchets partout, justice nulle part d’ Alice Elfassi et Moïra Tourneur. C’est un bon livre pour comprendre l’intérêt de la question des déchets dans la crise climatique et sociale.
Il y a aussi un livre que je voudrais lire mais que je ne trouve jamais le temps de prendre, ça s’appelle Plastic Water : The Social and Material Life of Bottled Water de Gay Hawkins, Emily Potter et Kane Race. Cela parle de comment la bouteille d’eau en plastique s’est imposé dans nos vies, et de tout ce que cela implique.